Présentation du co-habitat

Jacques Prades, directeur du Master nouvelle économie sociale de l’Université de Toulouse 2 Le Mirail et du Centre européen de ressources sur les initiatives solidaires et les entreprises sociales (Cerises) le définit ainsi : "Le co-habitat est un rassemblement volontaire de personnes, ou de foyers, qui décident de concevoir ensemble le lieu dans lequel ils vont vivre et habiter. Les futurs co-habitant vont ainsi le construire autour de trois types d'espaces. Un espace privatif qui renvoie à chaque foyer, un autre partagé avec des parties communes et enfin, un espace public qui fait que le co-habitat n'est pas un communautarisme, mais un projet aussi tourné vers l'extérieur. Né dans les pays du Nord de l'Europe et de l'Amérique, au Canada notamment, il s'était aussi développé en France, mais avait disparu du fait de la loi Chalendon de 1971 (1). On le voir réapparaître, depuis 5-6 ans en raison de l'envolée des prix du foncier et avec une volonté de lutter contre l'individualisme et d’entretenir un esprit collectif, ou de convivialité, sans être collectiviste".



(1) La loi Chalendon (1971) a supprimé la formule de la location coopérative qui permettait notamment aux locataires d'un habitat collectif de disposer d'un droit d'usage cessible et transmissible en contrepartie d'une contribution au financement de la construction. Ainsi était créée une solidarité entre les coopérateurs qui se trouvaient associés à la vie de l'immeuble et à sa gestion.